Un soir ordinaire... enfin presque

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

[A l'occasion des vacances, nous avons décidé de relancer un RP, bien moins ambitieux que le premier. Les règles de base du RP sont toujours au même endroit, et tout le monde est le bienvenu, à la condition expresse que vous restiez dans le RP jusqu'à son terme. Enjoy Wink

]

Le soleil se couchait sur Nosville, faisant miroiter sur la petite rivière mille couleurs et nimbant la ville d'une atmosphère irréelle. La jeune mage se tenait derrière une fenêtre, profitant du spectacle sans avoir à subir le froid. Enfin, profitait... seul un observateur peu perspicace pourrait croire qu'elle s'émerveillait devant le spectacle. Son visage était grave et son regard perdu dans des souvenirs.

Tout avait commencé quelques heures plus tôt. Après une épuisante lutte contre les démons, elle avait décidé de s'occuper elle-même de faire ses emplettes. Habituellement, c'était Philippa qui s'en chargeait, mais Alena voyait bien que la gamine aspirait désormais à autre chose que porter des paniers. La fillette avait raconté avec fierté son expédition dans la ferme maudite, elle s'extasiait d'avoir tué, à elle toute seule, une énorme poule, et se vantait d'avoir été la seule, malgré la plus grande expérience des autres, à ne pas succomber au terrible pouvoir des volatiles. Alena l'avait écouté sans un mot, ne pouvant pas occulter la passion qui faisait vibrer sa voix, malgré tous les risques qu'elle avait encourus. Trop de sécurité nuisait à son bonheur...

La jeune mage était donc dans le quartier de Port Alveus, profitant du calme des rues désertes, savourant de pouvoir se promener sans risquer sa vie. Elle allait et venait chez les marchands, tantôt grimaçant devant les prix exorbitants, tantôt cédant à la tentation d'une babiole. C'est alors qu'elle l'avait vu, simple impression fugitive qui était devenue certitude lorsqu'elle l'avait poursuivi. Une silhouette massive, drapée dans une cape pourpre, qui s'était évaporée au détour d'une ruelle. Elle n'avait pas pu reconnaître avec certitude l'identité de la personne, mais son imagination s'était emballée, et les pires craintes envahissaient son esprit. Vainement, elle tentait de se raisonner, ce n'était pas possible, il ne pouvait pas être encore en vie. Pourtant, cette cape était si semblable à la sienne...

Les échoppes n'avaient soudain plus aucun attrait, et c'était d'un pas vif qu'elle était rentrée chez les PhoeniX. Elle avait besoin de s'occuper, c'est pourquoi elle avait fouillé dans les placards, et avait jeté pêle-mêle des trucs dans une casserole pour préparer le repas. Depuis, attendant que l'improbable recette soit prête, elle regardait, sans vraiment voir, le crépuscule s'abattre sur Nosville.
Elle ne sentait ni l'odeur de brûlé qui envahissait la pièce, ni ne voyait l'épaisse fumée qui s'élevait jusqu'au plafond. Elle ne voyait que cette cape pourpre, et la menace qu'elle enveloppait...

La tour des sorciers, une tour qui transperçait les nuages et dont le sommet donnait l'impression d'atteindre les cieux, ce qui lui donnait un effet mystérieux qu'Aurion affectionnait particulièrement. A ces pieds, la plaine ensoleillé remplis d'aventuriers remplissant des quêtes. Au sommet de cette tour, le vent est glacial et aucun bruit ne vient déranger Aurion, jeune escrimeur, qui est en train de dormir. Son fidèle ratufu, prend lui aussi un peu de repos. Malheureusement pour lui, le vent devient de plus en plus froid ce qu'il le réveilla. Aurion bailla, s'étira puis regarda le soleil. Il se tenait devant un spectacle magnifique, le coucher de soleil vu du sommet de la tour.

Il commençait à se faire tard, il décida donc de retourner au repaire des PhoeniX .Aurion récupera son épée et son arbalète, reveilla son tufu et se mit en route. Il descendit au pied de la tour et décida de rentrer chez les PhoeniX. Il traversa rapidement Nosville où la plupart des magasins étaient en train de fermer. Puis il arriva enfin au repaire. A peine arrivé, il sentit une odeur de brûlé. Il courut dans la cuisine et vit une épaisse fumée qui s'échappait d'une casserole. Devant cette casserole se tenait Alena qui regardait le crépuscule. Devant le manque de réaction apparent d'Alena et pris de panique, Aurion enleva la casserole du feu et la mit dans l'évier.

Aurion regarda l'interieur de la casserole et vit ce qui devait être le repas de ce soir : un mélange répugnant, Aurion crut même voir un morceau d'emballage. Finalement, Aurion était assez contant que ce soit brûlé, il se retourna vers Alena pour lui parler mais celle-ci semblait être pensive voire troublée. Pour que quelque chose mette Alena dans cet état, il fallait vraiment que ce soit grave ou même dangereux...

L'inquiétude gagnait Aurion et lorsqu'il allait demander ce qui n'allait pas, il reçut une soudaine douleur à sa main droite. Il regarda son bandage sur sa main, puis Alena et il comprit directement que quelque chose n'allait pas. Le stress de voir le retour du berserk
montait en lui et à cette pensée, la douleur s'accentua. Aurion enleva son bandage et vit la croix noire du berserk, plus nette que jamais.

Tout en regardant la croix sur sa main, il demanda:
" Alena, je crois qu'on a un problème, que s'est-il passé et à quoi penses-tu ? "...

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

Ce fut la voix d'Aurion, toute proche, qui la tira brusquement de ses pensées moroses. Elle ne l'avait pas entendu arriver. Elle contempla un instant la casserole dans l'évier, étonnée qu'elle soit dans un endroit si inapproprié, et se ressaisi. Secouant doucement la tête pour chasser les dernières pensées, elle esquissa un sourire, et répondit d'une voix douce :

Ce n'est rien, Aurion, rien du tout. Je regardais le coucher de soleil, tout simplement.

Elle ne voulait pas qu'il s'inquiète, c'était une affaire qui la concernait elle seule, et ils avaient déjà bien assez à faire comme ça sans se préoccuper en plus d'une satanée cape pourpre dont elle ignorait l'identité du propriétaire.

Tu dis qu'on a problème ? Lequel ? Grave ?

Jetant un regard à la croix noire qui ornait la main de l'escrimeur, elle lui demanda, inquiète :

Elle te fait encore mal ? Il s'est passé quelque chose ?

Elle aurait aimé pouvoir appliquer ses soins, habituellement si efficaces, pour soigner cette douleur, mais elle savait que c'était inutile : le mal qui le frappait était différent, et sa magie n'avait aucune emprise dessus. Elle passa une main dans ses cheveux, désemparée, et s'éloigna de la fenêtre.

Je crois qu'il va falloir préparer autre chose pour le dîner.

Elle brassait de l'air dans la cuisine, écoutant attentivement Aurion, mais elle semblait désireuse de s'éloigner de lui, comme si le fait d'être trop proche d'elle pouvait lui permettre de deviner son trouble.

Aurion regarda la croix noir, puis il décida de remettre le bandage dessus en espérant que la douleur se calme mais il le savait, il n'y avait quasiment aucune chance pour que cette douleur parte comme sa. Il regarda Alena :

Oui, elle me fait encore mal. Je ne pense pas que je guérirai un jour. Mais bon, ce n'est pas sa le plus important. Je pense qu'on a un problème, enfin surtout toi.

Aurion hésitait, il n'osait pas trop demander de peur d'énerver Alena avec son attitude "mêle-tout" mais en même temps, quelque chose préoccupait Alena à telle point qu'elle avait laissé brûler le
repas de ce soir. Le jeune escrimeur était de plus en plus inquiet pour
la mage, même si maintenant, elle lui adressai un sourire. Il prit donc sa décision:

Tu sais, cette croix a beau être un fardeau, elle reste utile. Quand
quelque chose se trame, elle devient de plus en plus visible. Le
berserk pense que c'est une bonne occasion pour aller sortir tuer tout ce qui bouge car je suis plus...vulnérable dans ce genre de situation. C'est pour sa qu'elle me fait mal maintenant.

Aurion marqua une pause, puis il continua sur sa lancée:

Alena, réponds moi franchement. Que t'es t-il arrivée ?

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

Elle l'observa alors qu'il remettait le bandage, et qu'il parlait de cette fameuse croix. Elle en connaissait l'origine, et ils partageaient le même avis. Elle ne partirait pas, elle ne cesserait jamais de se manifester, sa seule alternative était de l'écouter, et d'en faire son alliée. Elle sourit, et lui dit :

Il faudrait que tu restes attentif à ces signaux, mais que tu apprennes à repousser la présence du berserk si tu ne la souhaite pas. Elle peut t'être d'une aide précieuse, et lui aussi, mais uniquement au moment où tu le décides, tu ne dois pas les subir.

Elle se doutait bien que ces conseils étaient bien plus faciles à prodiguer qu'à appliquer, et elle ignorait comment parvenir à cette situation. Enfin, tant qu'ils parlaient de la croix, au lieu d'elle. Arf... Elle haussa légèrement les épaules quand il lui redemanda ce qu'il n'allait pas. Elle aurait bien dû se douter qu'il ne la croirait pas, il la connaissait depuis bien trop longtemps pour se laisser berner par son mensonge. Mais sa position demeurait inchangée, elle ne voulait pas lui parler de ça, il ne devait pas s'en mêler et prendre des risques inutiles.
Elle s'arrêta de l'autre côté de la table, lui faisant face mais évitant soigneusement son regard, et lui dit doucement :

Ce n'est pas un problème Aurion, c'est juste... comment dire... disons... une simple inquiétude, rien de plus. Je dois vérifier quelque chose, et j'espère me tromper, mais pour l'heure, ça ne concerne que moi.

Elle se tut, réalisant qu'elle avait peut-être été trop sèche. Elle voulait le tenir à l'écart, certes, mais le blesser ne faisait pas partie de ses plans.

Je... c'est gentil de te faire du soucis pour moi, mais tout va bien pour...

Quelques coups, puissamment frappés à la porte, l'interrompirent. Elle se précipita vers l'entrée, bien trop heureuse de fuir cette conversation qui la mettait mal à l'aise. Il n'y avait plus personne sur le perron, juste un petit paquet, carré, soigneusement enveloppé dans un linge noir. Elle scruta les alentours, et eut juste le temps de voir une silhouette s'éloigner à grands pas avant qu'elle ne disparaisse de sa vue. Prise d'une étrange intuition, elle se baissa vivement pour ramasser le paquet, et s'élança à la suite de l'inconnu...

Il écouta attentivement les précieux conseils que lui donnait la mage, car après tout Alena a toujours été une très bonne conseillère pour lui.
Les craintes d'Aurion étaient donc confirmées, Alena avant bel et bien quelques soucis. Elle bafouillait et avait du mal à trouver ses mots. La réplique sanglante qu'elle lui donna conforta l'idée du jeune escrimeur.
Il continua de l'écouter lorsque des coups puissamment frappés à la porte interrompirent Alena.
Cette dernière se précipita à la porte pour voir qui c'était, Aurion regarda par la fenêtre et ne vit rien d'anormal.
Il partit rejoindre Alena à la porte mais celle-ci ne s'y trouvai plus et la porte était encore grande ouverte, il regarda droit devant lui et vit la silhouette déja éloignée de la mage.
Aurion n'hésita pas une seule seconde, il se lanca à la pousuite d'Alena.
Malheureusement, la mage avait déja pris beaucoup trop d'avance sur lui et Aurion commencait à la perdre de vue.

C'est alors que la croix le brûla d'une intensité incroyable, Aurion entandit la voix froide du berserk dans sa tête:

Tu es faible... Laisse moi faire, je sauverai ton amie... Je te le promet...

Aurion refusa catérogiquement:

Pas question ! Il est hors de question que je te laisse tuer d'autres personnes !

Mais Alena s'éloignait de plus en plus et Aurion ne savait pas ce qu'il se passait. Alena pourrait être attaquer ou autre, la peur et l'inquiétude gagnait le jeune escrimeur. Tout à coup, la croix cessa de lui faire mal, Aurion regarda le dos de sa main et vit alors son bras mais vêtu d'une armure noire. Il regardait ses jambes, son torses et toucha son visage, il remarqua qu'il était habillé de l'armure noir et sombre du berserk.

Sa peur, son inquiétude avait laissé les portes ouvertes au berserk.
Après plusieurs minutes de course-poursuite, Aurion rattrappa enfin Alena.
Il sortit sa grande hache destructrice et dit avec un sourire cruel:

Si une personne tente de s'interposer, je l'éradiquerai !

Il était enfin à la hauteur de la mage, prêt à combattre tout ce qui pourrait lui faire du mal...

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

Le mauvais pressentiment qui s'était emparé d'elle lorsqu'elle avait vu le paquet, et la silhouette disparaître, lui donnait des ailes. Elle courait plus vite que jamais, se fiant autant à son instinct qu'à la vision fugitive du mystérieux visiteur. Elle ne le laisserait pas s'enfuir, elle voulait savoir qui il était, ce qu'il avait posé, pourquoi, et qui était son commanditaire. Son instinct lui disait que ce n'était qu'un intermédiaire, Il n'aurait pris le risque de venir en personne. A moins que ce paquet n'était qu'un colis, et la silhouette en fuite, un simple livreur. Pourquoi aurait-il pris la fuite alors ?

La distance entre la jeune mage et le fuyard se réduisait inexorablement mais bien trop lentement à son goût. Heureusement, elle distinguait de mieux en mieux sa silhouette, du moins suffisamment pour savoir que ce n'était pas Lui. Les poumons en feu et les jambes chancelantes, elle s'entêtait à le poursuivre, malgré les tentatives de l'homme pour la semer.
Et soudain, la voix glaciale d'Aurion retentit derrière elle. Avant même de se retourner, elle savait ce qu'elle allait voir : cette voix était celle du berserk. Hors d'haleine, elle s'arrêta, et demanda à l'escrimeur, d'une voix douce mais ferme :

Aurion, rattrape-le s'il te plaît.

Elle n'avait pas la force de continuer, peu habituée qu'elle était à courir rapidement sur de longues distances, et elle savait qu'il serait plus rapide qu'elle. Elle s'en voulut de le voir comme ça, elle était responsable de cette situation, et Aurion avait laissé le berserk s'emparer de lui à cause de son inquiétude pour elle. Elle aurait tant voulu se débrouiller toute seule...

Elle tentait de reprendre son souffle, observant les deux silhouettes qui s'éloignaient rapidement. Et la curiosité fut plus forte : d'un geste fébrile, elle ouvrit le tissu noir qui enveloppait le mystérieux paquet. Elle lâcha un cri en découvrant le contenu, et se laissa lourdement tomber au sol, ses jambes ne la portant plus. Ce simple petit objet était la preuve irréfutable qu'Il était de retour, et bien déterminé à se venger...

La course poursuite continuait donc, à bout de souffle et de force, Alena demanda à Aurion de rattraper ce mystérieux homme. L'escrimeur l'écouta à peine. Ce jeu de course-poursuite était beaucoup plus...excitant.

Il rattrapa ce mystérieux livreur et se mit à son niveau.
L'escrimeur donna un puissant coup d'épaule au fugitif qui, déséquilibré, tomba lourdement sur le sol. Il tenta de s'échapper mais à la vue de la grande hache du berserk, son courage semblait s'envoler.
Aurion avança vers cette homme qui semblait têtaniser devant le berserk. Adossé contre un mur, l'homme tremblait et avait les larmes aux yeux. Aurion regarda attentivement cet homme, il était plutot grand, blond, avec de grands yeux verts. Il n'avait pas l'air malsein, mais Aurion s'en moquait. Il se delectai de la peur qui envahissait son visage.

Il s'approcha lentement de l'homme en ayant qu'une chose en tête: le tuer.
Il arma son bras et... arreta sa hache juste devant la tête de l'homme.

Alena m'a demandé de le rattraper, pas de le tuer

La voix froide du berserk retorqua :

Elle t'as demandé de le ramener certes, mais pas forcement vivant . Reflechis, si tu le tue maintenant, Alena n'aura plus d'ennuis, tu veux l'aider non ?

Aurion se prit la tête dans les mains, luttant contre le berserk et luttant pour garder le controle de ses actes.

L'homme profita qu'Aurion lui tournait le dos pour tenter de s'enfuir, Aurion se retourna et lui donna un puissant coup de poing dans le ventre, ce qui eu pour effet de faire perdre connaissance à ce dernier.

Aurion tomba à genoux, la respiration saccadé. Pour la première fois, il venait de garder le controle de soit.
Il regarda le corps inanimé de l'homme et se calma. Toujours vêtu de l'armure noir du berserk, il s'approcha du corps du messager et le porta.
Il repartit donc rejoindre Alena, heureux d'avoir rempli sa mission. Puis sur le chemin du retour, il vit la silhouette de la mage à terre, il couru le plus vite possible pour la rejoindre, pour savoir ce qui s'était passé.

Alena ! Alena ! Tout va bien ?

Puis son regard tomba sur un petit objet, posé sur un tissu noir. Il demanda :

Qu'est-ce que c'est ?...

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

La nuit arrivait, marquant son territoire sur la ville, et la jeune mage était toujours prostrée au sol. Dans son esprit se bousculaient tout ce qu'impliquait le contenu du petit paquet. Ce fut l'arrivée du berserk, portant un lourd fardeau sur l'épaule, qui mit fin à ce tourbillon. Malgré sa panique, la détermination serait plus forte, aussi elle se releva, enveloppa rapidement l'objet dans le tissu noir, et tenta un sourire pour Aurion :

Oui, tout va bien. Tu as réussi à le rattraper, c'est parfait. Rentrons maintenant.

Ce n'était pas tant l'obscurité qu'elle craignait, mais elle se savait à découvert, et vu la situation, la maison des PhoeniX serait bien plus sûr que les rues de Nosville. Elle marchait d'un pas lent, tentant de déterminer l'ordre des priorités, et le plan d'action. Arrivée devant la porte restée grande ouverte, elle marqua un temps d'arrêt, puis demanda d'une voix douce :

Aurion, tu veux bien l'emmener dans la cuisine, t'assurer qu'il n'en bougera pas, et lui faire reprendre conscience, s'il te plait ? J'ai deux détails à régler, et je te rejoins dans quelques minutes. Je ne serais pas longue. Et je t'expliquerai tout ensuite.

Elle ferma soigneusement la porte, et se dirigea vers sa chambre. Philippa était là, et se détourna de ses occupations dès qu'elle vit Alena rentrer. Sur son visage se lisait toute la joie qu'elle avait de la revoir, et elle se précipita dans les bras de sa mère. Mais la jeune mage n'était pas là pour jouer avec elle, aussi, d'une voix ferme mais douce, elle lui répéta les mises en garde habituelles, et lui interdit formellement de sortir de la chambre. Ensuite, elle fouilla dans un placard, jusqu'à trouver son athamé, qu'elle glissa dans sa ceinture. La dague était particulièrement tranchante, et la lame, couverte d'inscriptions, soigneusement dissimulée dans un étui noir. Après quelques moments de tendresse, et une dernière salve de recommandations, elle quitta la chambre pour rejoindre Aurion et leur prisonnier.

Elle déposa le paquet, qu'elle n'avait pas lâché, sur la table, jeta un regard au prisonnier. Elle défit à nouveau le tissu, déposa l'objet sur la table, et replia minutieusement le tissu : la corde noire semblait être un menaçant reptile sous la lumière blafarde de la cuisine. Son regard se posa alors sur le jeune escrimeur, et ses pensées l'entrainèrent loin de Nosville, dans un repaire sombre, suintant l'humidité. Tout avait commencé là-bas, et tout aurait dû finir là-bas...

Ils rentrèrent donc dans le repaire des PhoeniX, avec le prisonnier toujours inanimé. A peine arrivé, Alena demanda au jeune escrimeur d'enmener le prisonnier dans la cuisine et de le réveiller, pendant qu'elle s'occupait de quelques affaires.
Le berserk arriva dans la cuisine, pris une chaise et posa brutalement le prisonnier dessus. Il ne se réveilla pas, le berserk commençait à perdre patience. Il donna une claque à l'homme captif, mais ce dernier ne retrouvait toujours pas ses esprits.
Le berserk s'éloigna de l'homme et lui lui tourna le dos pour regarder vers la fenêtre, si ça continuait comme sa, il le tuerait.
Le tuer, c'était la solution la plus facile du berserk, oui pourquoi ne pas le tuer ? On réglerait enfin cette histoire une bonne fois pour toute.

Il s'approcha de l'homme en question, décidé à en finir une fois pour toute.
Mais, alors qu'il se retournait pour faire face à sa prochaine victime, son regard s'attarda sur une étagère. Plus précisément, sur une photo de Teng, Alena et lui-même lors de la création de PhoeniX.
Une photo prise par Mimi pour immortaliser ce moment. Il regarda la photo et ferma les yeux. Se rememorant ce moment inoubliable, la joie de tous se retrouver et la fierté d'avoir fonder cette famille.
Une douleur à la main le ramena brusquement à la réalité. Il regarda sa main et vit la croix noir, toujours aussi net.

Si il voyait de nouveau la croix noir, c'est qu'il avait récupéré son apparence et n'avais plus l'armure noir du berserk. Il récupéra son bandage aux trois couleurs et le remit en place. Il se tourna vers l'homme en question, il était à terre toujours inanimé. Pris de panique, Aurion vérifia si ce dernier était toujours vivant. En maudissant le berserk pour ce qu'il avait fait subir à cet homme, il s'approcha du corps toujours inanimé et vérifia que ce dernier était encore vivant. Oui, il respirait encore. Il le remit sur la chaise et lui passa sur le visage, une serviette trempée pour tenter de le réveiller.

Après plusieurs minutes, Alena revint dans la cuisine.Elle posa sur la table une corde noir qui sortait d'un tissus noire qu'elle repliait soigneusement.
Le regard d'Alena semblait s'attarder sur le jeune escrimeur mais elle semblé encore perdu dans ses esprits.
Aurion hésita, il ne savait pas si il fallait la dérenger ou pas, il attendit donc. Un peu plus tard, après plusieurs tentative pour réanimer l'homme, sa curiosité prit le dessus et demanda à la mage:

Euh Alena ? Je peux savoir ce que signifie cette corde noire ? Et si tu pouvais m'expliquer la situation aussi, je suis pas contre.

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

Encore une fois, ce furent les paroles de l'escrimeur qui la sortirent de ses sombres pensées. Elle le dévisagea, comme si c'était la première fois, et remarqua qu'il était à nouveau lui-même. Elle ne connaissait que trop bien cette lutte qui faisait rage en lui, et bien qu'elle soit tentée de l'aider, elle savait qu'il était le seul à pouvoir la gagner. Elle se sentait étrangement fière de le voir à nouveau lui-même, comme une soeur serait fière de voir son frère réussir une quelconque mission difficile.

Elle jeta un regard à l'homme, toujours inconscient, sommairement assis sur une chaise. Elle ne l'avait jamais vu, c'était certain, pourtant, ils avaient une connaissance en commun. Il ne faisait aucun doute qu'Aurion avait tenté plusieurs fois de le réveiller, aussi se dirigea-t-elle vers l'évier pour prendre un verre d'eau. C'était temps de lui dire, elle avait suffisamment retardé ce moment. Temps d'avouer ce qu'elle avait soigneusement caché. Et lui pourrait sans doute mieux la comprendre que les autres. Et il l'aidait, comme ça, sans demander quoique ce soit en retour. Du moins, tant qu'il ne savait pas la vérité... qu'en serait-il ensuite ?
Elle prit une gorgée, puis son regard se fixa sur la fenêtre, désormais noire. Anxieuse, elle serrait si fort le verre que ses jointures blanchirent. Il était temps...

C'est une corde de rituel magique.
Elle toussota. Jusqu'ici, rien de surprenant pour une mage. Mais elle lui devait la vérité.
C'est... utilisé lors des rituels pour attirer le malheur et la souffrance sur une personne précise. Si le magicien est assez puissant, il peut sans doute provoquer la mort.
Elle posa le verre, qu'elle serrait si fort qu'il aurait pu exploser entre ses mains, et, fuyant toujours le regard de l'escrimeur qu'elle devinait perplexe, elle poursuivit :
Il s'est servi de cette corde pour que je sache que c'est lui. C'est... enfin, c'était il y a longtemps... J'ai utilisé une même corde pour lancer ce rituel sur lui... et sur d'autres... Sa voix devint un murmure. Beaucoup d'autres...
Elle reprit d'une voix normale :
Je... je lui ai fait du mal... il m'en a fait... enfin, c'est une longue histoire... et... même si nous... J'étais pourtant certaine de l'avoir tué...

Un gémissement étouffé l'interrompit, sans doute le "livreur" qui reprenait ses esprits, mais elle n'osa ni se retourner, ni affronter le regard de l'escrimeur. Fermant les yeux, elle resta immobile devant la fenêtre, attendant le verdict.

Aurion écouta attentivement les confessions de la mage. Il la
regarda bafouiller, chercher ses mots et surtout, il perçut la honte de
la mage d'avoir autant utiliser ce procédé si ... destructeur.
Il ne savait pas quoi faire... Alena avait utilisé un procédé si cruel, elle avait fait de nombreuses victimes.
L'homme semblait se réveiller mais Aurion ne s'en souciait pas. Le
jeune escrimeur regardait la mage, elle semblait attendre la réaction
d'Aurion. Mais Alena ne l'avait pas fait pour le plaisirs et puis, même sans le berserk, Aurion avait tué plusieurs personnes lui aussi.
Elle semblait souffrir plus qu'autre chose, le jeune escrimeur s'approcha de la mage et posa une main sur son épaule.

La guerre fait des morts des deux côtés, mais ça ne fait pas forcément de nous des monstres sanguinaires.
Le plus important maintenant, c'est de retrouver celui qui veut
utiliser cette magie contre toi. Et de lui régler son compte, pas
question que je le laisse te faire du mal ou autres.

Il s'éloigna de la mage et se tourna vers leur prisonnier, il sortit son arbalète et la pointa sur la tempe de l'homme.

Si tu veux continué à vivre , tu vas tout nous dire et vite.

L'homme, qui venait à peine de se réveiller, regarda le jeune escrimeur
dans les yeux, puis il détourna le regard. En baissant la tête, il dit:

Je vous dirait tout mais laissez moi la vie sauve, pitié.

Dis nous la vérité et tu repartira d'ici vivant, je te le promet. Continue sur ta lancée.

Cet homme... il est venu me voir juste après mon service et me demanda d'aller déposer ce paquet sur le palier du repaire des PhoeniX. Mais je ne voulais pas, j'avais peur de ce que pouvait être ce paquet et c'est pour sa que j'ai fuis juste après l'avoir posé.

Pourquoi as-tu eu si peur du paquet ?

J'ai eu peur car lorsqu'il m'a tendu ce paquet, il murmurait " Je vais enfin pouvoir accomplir ma vengeance "

Aurion regarda l'homme en question, puis Alena. Cette vengeance ne pouvait être dirigé que contre elle...

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

Le silence était oppressant. La réponse d'Aurion tardait à venir, et l'homme avait cessé, provisoirement, de gémir. Mais le jeune escrimeur se rapprocha d'elle et posa sa main sur son épaule. Alena retint un soupir de soulagement, et l'écouta attentivement. Il aurait si facile de le laisser à ses illusions, de ne pas le contredire, mais il l'aidait, et elle lui devait toute la vérité, entière. Aussi, une fois qu'il eut fini, elle lui dit :

Ce n'était pas en période de guerre Aurion. C'était des expérimentations de savant fou, on s'entrainait sur des humains, car ils savent mieux décrire leurs souffrances que les animaux. Et ce rituel, avec la corde noire, est l'un des plus inoffensifs.
Elle haussa doucement les épaules. Il ne lui en voulait pas, et elle pourrait lui en parler plus tard. Pour l'instant, l'homme était à leur merci, et son adversaire rôdait dans les parages. Une fois la menace écartée, elle pourrait lui parler plus longuement de cette période noire de sa vie.
Il ne maîtrise pas la magie, Aurion. Sinon, il aurait fait le rituel, sans se montrer, sans envoyer de message. Enfin, quand je l'ai connu, il ne la maîtrisait pas. Il se contentait de sa dague et d'autres... artifices pour assouvir sa vengeance.

L'homme gémit à nouveau, et la jeune mage se tourna vers lui. Son visage restait impassible alors qu'Aurion le menaçait de son arbalète. Il ne lui ferait pas de mal s'il coopérait, n'est ce pas ?
Elle écouta attentivement les réponses de l'homme, et lorsqu'Aurion la regarda, elle s'approcha à son tour du livreur.

Je suppose qu'il ne t'a pas donné son nom... Il ressemble à quoi ?

Le livreur jeta un regard à Aurion, puis à Alena, et répondit :

Il est grand, très grand, plus grand que lui. Il désigna du menton le jeune escrimeur. Il porte une cape rouge, et un chapeau rouge aussi. On ne voit pas bien son visage, à cause de l'ombre du chapeau. Mais il a une énorme cicatrice sur la joue gauche, on dirait une deuxième bouche, mais en plus grand, et sans les dents.

Alena montra des signes d'impatience alors que le livreur s'enlisait dans des comparaisons inadaptées. Il reprit rapidement :

Il ne m'a laissé le regarder, et j'osais pas trop le dévisager non plus, il fait peur. Ah oui, et quand il est parti, j'ai remarqué qu'il boitait un peu.

Alena haussa les épaules, et dit d'une voix sèche :

Il ne boite pas, il avait déjà utilisé cette ruse pour s'approcher de nous. C'est très utile d'être sous-estimé par son adversaire. Savoir pour la cicatrice est suffisant pour l'identifier. C'est lui.

En un éclair, elle revit l'instant où son athamé avait tracé une courbe rapide pour s'enfoncer violemment dans la joue de son ennemi. Elle secoua la tête pour chasser ces pensées, et demanda :

Vous devez vous revoir ? Il t'a déjà payé ?

Nous devons nous retrouver à 22h, derrière la maison de l'alchimiste, pour qu'il me paie. Il a dit que c'était le seul moyen d'être sûr que je fasse ce qu'il me demande.

Alena prit une profonde inspiration, et regarda Aurion, indécise.

La jeune mage semblait soulagée que le jeune escrimeur ne le rejete pas malgrès ses crimes. Des expérimentations sur des humains ? Aurion n'était pas fan de ce genre de pratiques mais Alena avait sans doutes ses raisons.
Mais au moins, le jeune escrimeur était rassuré. Cette corde noir n'était pas "active" pour le moment.
Alena s'approcha alors du livreur pour lui demander, en premier, une description physique. Plus grand que lui ? Aurion fut assez surpris, car il était assez grand par rapport à la moyenne. Cet ennemis devait avoir une carrure impressionnante. Aurion remarqua que le livreur avait assez peur de son client, le jeune escrimeur commençait à perdre espoir, l'espoir de le retrouver et de lui régler son compte.
Mais Alena posa alors une question, qu'Aurion avait completement oublié. Le paiment, bien sur il devait se revoir pour le payer.

A peine les mots du livreur furent prononcés, Aurion imagina tout un stratagème, même si il y avait un risque, cela ne coutait rien d'essayer.

Très bien, à 22h derrière chez Malcolm hein. Alena, deux choix s'offrent à nous. Soit on accompagne le livreur et on se cache lors du paiement, soit on ligote le livreur ici et l'un de nous va au rendez-vous à sa place. Même si ça sent le piège à plein nez, je pense que ça va être une des rares occasions où on aura l'initiative sur notre adversaire.

Le jeune escrimeur regarda Alena puis la pendule qui se trouvait juste au-dessus de la porte de la cuisine.

Il est 21h15, si on doit passer à l'action, c'est maintenant. Je te laisse choisir, je te fais confiance.

Aurion regarda Alena et attendit une réponse de la jeune mage...

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

Alena sourit en voyant le visage d'Aurion s'animer. Il était sans doute en train d'imaginer des plans d'action, et ça lui ressemblait parfaitement : de l'action, encore de l'action, toujours de l'action, mais pour une fois, il ne fonçait pas tête baissée. Et peu après, il lui fit part de ses réflexions. Elle aussi avait pensé à ces alternatives, mais elle devait avouer qu'elles avaient de sacrées failles.
Désignant le livreur d'un geste de la tête, elle répondit à Aurion :

Je ne lui fais pas confiance, il veut son argent, et il pourrait bien prévenir notre ennemi que nous l'avons surpris, et que nous l'accompagnons. Après tout, il ne nous doit rien, et l'argent a toujours été un argument de poids.
Je pense que la meilleure chose à faire, c'est d'y aller nous-même, en s'approchant discrètement, et qu'on lui fasse une petite surprise. Mais il sera sur ses gardes. Il sait où j'habite, et il s'est sûrement renseigné sur notre famille. Il doit bien se douter qu'il y a des risques pour qu'on intercepte et le colis et le livreur. Nous devrions nous dépêcher, si nous arrivons sur place avant lui, il lui sera moins facile pour lui de nous repérer.

Elle jeta un regard au livreur, puis à Aurion.
Tu en penses quoi ?
Alors qu'elle écoutait la réponse de l'escrimeur, elle alla chercher un rouleau de corde dans un placard, et ligota l'homme, peut-être un peu plus solidement que nécessaire. Puis elle alla chercher un papier et de quoi écrire dans un tiroir, et inscrivit :
C'est normal qu'il soit là, ne le libérez pas. La situation est sous contrôle.
Elle glissa le papier dans les cordes, près du torse du livreur qui lui jetait des regards noirs, et tenta un sourire rassurant en direction du jeune escrimeur.

Ils ne nous piqueront pas notre jouet, comme ça. Tu es prêt ?

Le jeune escrimeur attendit donc la réponse de la mage. Il fut assez surpris de la voir sourire et écouta attentivement ce que dit Alena.
Elle avait donc choisit l'option d'aller à la place du livreur, oui pourquoi pas, en tout cas, elle n'avait pas tort pour la confiance envers le livreur. Mieux vaut être prudent. Alena demanda au jeune escrimeur ce qu'il en pensait:

Oui tu as raison, ce serait dommage de devoir le tuer si il nous trahirait.
Par contre, on ferait mieux de bien se préparer. Il est possible que notre ennemis ne soit pas seul.

Aurion regarda Alena ligoter le livreur, puis sur une feuille, elle nota un mot qui était destiné aux autres PhoeniX. Aurion sourit en lisant le mot.
Pour lui, la situation n'était pas vraiment sous contrôle, mais il savait qu'elle ne voulait pas que les autres s'en mêles ou même qu'ils se fassent du soucis. Enfin, c'est ce qu'il pensait. Après avoir mit le papier entre le torse et les cordes qui ligotaient le livreur, elle se tourna vers Aurion et lui adressa un nouveau sourire. Toujours ce même sourire, un sourire qui rassure Aurion. Puis la jeune mage demanda au jeune escrimeur si ce dernier était prêt:

Oui, je suis prêt, allons-y. Euh non attends, il me manque quelque chose. Ne bouge pas, je reviens dans 2 minutes.

Au pas de course, il monta dans sa chambre. Une fois arrivé dans sa chambre, il fit 6 pas à droite et 9 en haut. Il s'abaissa et retira une lame du parquet et trouva ce qu'il cherchait. C'était une épée, qu'Aurion ne pensait pas utiliser depuis son combat contre le berserk. Cette épée était soigneusement enroulé dans un tissu de trois couleurs, les trois même couleurs que son bandage, rouge pour le feu, bleu pour l'eau et jaune pour la lumière. Il descendit rejoindre Alena, son épée à la main. Il prit un deuxième fourreau et rangea son épée, toujours soigneusement enroulé dans le tissu, à l'interieur du fourreau.
Il avait à present deux épées à sa ceinture, il adressa un sourire à Alena, puis sortit:

Voilà, je suis prêt. Désolé pour l'attente mais on peut y aller cette fois.

Il ouvrit la porte et regarda dehors.Ce fut une nuit étoilé et ils avaient la lumière de la lune comme seul source de lumière. La pression montait et le stress aussi, la croix le bruler sérieusement mais il arrivait à contenir cette douleur.

Très bien, allons chez Malcolm, notre amis nous attend...

Seul dans la nuit obscure et inquiétante qui régnait sur la ville Darkraito attendait presque patiemment une certaine rencontre.

Pfff qu'est ce qui m'a pris d'accepter un job pareil ...

Darkraito adossé a un magasin ne pouvait plus attendre alors que l'heure de son rendez-vous n'était pas encore passée, mais comme d'habitude Darkraito se sentait obligé d'être toujours en avance pour ne jamais se faire attendre. Malheureusement la patiente n'a jamais été son point fort.
Il en venait même a parler seul dans le peu de clarté qu'offrait le ciel ésperant que le temps passerait plus vite.

Heureusement que tu es là ...

Parlant à son vieux sabre emoussé qui l'avait suivi durant toute sa vie de guerrier. Darkraito était a l'aguet du moindre bruit ou du moindre mouvement mais tout ce qu'il entendait c'était le vent qui lui glaçait les os et tout ce qu'il voyait c'était les arbres qui dansaient dangeureusement sous l'effet du vent.

L'heure approchait... Selon lui il ne devrait plus attendre longtemps. Enfin si la personne qu'il attendait été ponctuelle et c'est ce qu'il esperait.

Des bruits de pas qui se firent entendre au détour de l'allée sortirent Darkraito de sa léthargie qui empoigna le sabre qui était resté a côté de lui. Juste une précaution ...

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

Elle avait ligoté soigneusement le livreur, sans montrer que certaines paroles avait fait mouche. Elle réfléchissait aussi rapidement que possible, et de nombreuses spéculations naissaient dans son esprit. Mais elle ne voulait pas en parler devant le livreur, il en savait déjà beaucoup trop. Elle profita du départ d'Aurion pour vérifier la présence de son baton, et de tout ce qui pourrait être utile pour cet affrontement, puis s'approcha de l'homme ligoté.

Quand nous reviendrons, nous te libèrerons. Ne rien à personne, à propos du colis et de notre discussion. A personne. Pas même aux gens qui pourraient rentrer ici. Ni plus tard. Jamais. Je le saurais, et je peux te certifier que si tu l'as fait, ta mort ne sera ni douce ni rapide.

Son visage était dur et son regard glacial. Ses vieux démons reprenaient le dessus. Entendant les pas d'Aurion dans le couloir, elle s'écarta de lui, et s'efforça de reprendre l'expression bienveillante qui se reflétait habituellement sur son visage. Elle connaissait l'épée que le jeune escrimeur passait à sa ceinture, et elle s'en senti étrangement rassurée. Elle savait cette arme particulièrement redoutable, et sachant qui la manierait, elle se dit, un peu naïvement, que rien de grave ne pouvait leur arriver.
Elle le suivit jusqu'à la porte, et esquissa un sourire :

Ce n'est pas grave d'attendre, il vaut mieux être bien préparés. Allons-y alors.

Elle avançait doucement, s'éloignant de la demeure des PhoeniX, et lui dit à voix basse :

Tu as raison, j'ai été stupide d'oublier ce détail. J'ai cru qu'il était seul, parce que je l'ai aperçu tout à l'heure, et il était seul. Lors de notre dernier affrontement, je l'ai laissé un peu amoché. Enfin.. il était sérieusement blessé, inconscient... je le croyais mort, mais je n'ai pas pensé à vérifier s'il vivait encore. De toutes façons, je ne crois pas que j'aurais été en état de le faire. Je le croyais mort. On a gardé tous les deux des marques de cette rencontre... lui sa cicatrice et moi...
Elle passa une main nerveuse dans ses cheveux, s'interrompant, et réalisa qu'elle repartait dans ses souvenirs. La réaction d'Aurion l'inciterait-elle à parler de cette période de sa vie ? Elle reprit, se recentrant sur le sujet :
S'il a survécu, c'est qu'il a sans doute reçu l'aide d'une tierce personne. Et ils pourraient bien être restés ensemble.

Elle se tut alors qu'ils arrivaient à Nosville. Le repaire de l'alchimiste était encore à une centaines de mètres, mais ils étaient déjà dans les rues marchandes. Les lieux étaient déserts, et un calme serein régnait sur la ville. Un étrange pressentiment la saisi alors qu'ils tournaient dans une allée. Elle prit son bâton, se tenant à prête à lancer un sort immobilisant, et s'arrêta brusquement. Elle murmura dans un souffle :

Nous ne sommes pas seuls.

En compagnie d'Alena, Aurion plongea alors dans l'obscurité qui s'étendait sur Nosville. Avançant lentement, il écouta la mage qui parlait de son ancien combat contre cet adversaire. Puis lorsqu'elle parla d'une marque, Aurion regarda Alena tout en posant sa main contre son bandage. Non, Alena ne pouvait pas avoir ce genre de marque. Il remarqua alors qu'elle passait sa main dans ses cheveux. A cet instant précis, Aurion cru comprendre quelle genre de marque Alena avait mais il en était pas sur. Il pourrait lui demander mais pas pour l'instant. Ce n'était ni le moment ni l'endroit pour discuter de sa. Ils continuèrent à s'enfoncer dans le pénombre, les paroles d'Alena certifiaient les craintes d'Aurion. Leur adversaire n'était pas seul, à cette pensée , le stress et la tension montait. Incapable de dire un mot, Aurion continua d'avancer tout ses sens en alerte.

Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent enfin à nosville. Ils étaient encore assez éloignés du repaire de Malcolm. Alors qu'ils continuer à avancer, Alena s'arrêta et s'arma de son bâton. Puis elle murmura à Aurion qu'il y avait quelqu'un. Le stress continuait de monter et Aurion posa sur son épée. Il scruta devant lui mais ne vit personne, son coeur battait tellement fort qu'il avait l'impression qu'il tapait contre son torse.
Il murmura:

Il faut savoir qui sait et s'en occuper. C'est surement un collègue à notre ennemis.

Il marcha lentement jusqu'au bout de l'allée, puis au bout de cette allée se trouvait un magasin. Le jeune escrimeur avancait lentement, ses sens en alerte. Au premier abord, il ne voyait personne. Puis lorsqu'il s'approcha, il crut apercevoir une silhouette proche voir collé au magasin. Il s'approcha rapidement puis vit avec plus de certitude cette fois, cette fameuse silhouette. Le jeune escrimeur ne pouvait voir précisément à quoi ressembler cet inconnu. Ami ou ennemis, il n'en savait rien. Il dégaina son épée et se prépara à combattre. A cette heure-ci, cela ne pouvait être que leur adversaire ou alors, un complice à lui...

Le son des pas venant de la rue se semblaient de plus en plus proche et Darkraito plus impatient que jamais de decouvrir l'identité des arrivants qui devaient au moins être deux. Il regardait attentivement l'endroit d'où venaient les bruits n'apercevant que deux silhouttes obscures qui s'approchaient sans se hater d'un pas assez hésitant ... Darkraito resta sur place et enleva sa veste dans le cas eventuel d'un combat. Les silhouttes s'approchaient toujours aussi lentement mais Darkraito commençaient a mieux voir ces silhouettes en tout cas il valaient mieu pour lui que les personnes qui approchaient n'aient pas de mauvaises intentions envers lui car cette fois là il n'avait pas l'avantage du nombre...
Les deux silhouttes commençaient à se dessiner plus précisement Darkraito aperçut en tête une jeune femme assez fine qui paraissait plus sure que l'homme qui la suivait qui étaient assez corpulent mais moins que lui mais qui commençait à sortir son épée du fourreau ...

Il manquait plus que ça. Marmonnait Darkraito

Darkraito serra le manche de son sabre se préparant a un possible affrontement en s'avançant vers cet homme dont il ne discernait tjs pas le visage se préparant a parer le moindre coup sans oublier de surveiller l'autre personne .

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

Ça l'agaçait. Voilà, c'était le mot exact. Elle était agacée d'être retardée par un inconnu, caché derrière un magasin, alors qu'elle avait bien plus important à faire. Aussi, lorsqu'Aurion lui dit qu'ils devaient savoir qui c'était, elle lui aurait bien répondu qu'ils pouvaient sérieusement l'amocher, et ensuite s'inquiéter de connaître son identité. Ces sentiments agressifs ne lui ressemblaient pas, mais replonger ainsi dans son passé faisait ressortir son côté le plus noir.
Elle hocha simplement la tête, scrutant l'obscurité pour mieux voir leur adversaire. Elle ne voulait pas donner d'indications à leur ennemi, donc elle ne dit rien à Aurion, elle ne lui fit aucun signe, mais, lentement, elle s'écarta de lui. Il y avait maintenant suffisamment de distance entre l'escrimeur et la mage pour que l'inconnu soit en position de faiblesse, et qu'il doive choisir entre l'un ou l'autre.
Agacée... agacée de perdre son temps avec ces broutilles... de toutes façons, ils étaient trop loin de la maison de l'alchimiste pour que ce soit son vieil ennemi, et puis quand bien même... ça serait l'occasion de régler cette histoire une bonne fois pour toutes.
D'une voix basse et glaciale, elle dit :

On a autre chose à faire que de faire mumuse dans l'obscurité. Déclinez votre identité et la raison de votre présence ici, ou nous attaquons. Et vous n'êtes pas avantagé...

Jetant un regard à Aurion, elle attendait une réponse, sa main toujours crispée sur son bâton. Au moindre ricanement familier, elle attaquerait. Quoique même si ce n'était pas son vieil ennemi, elle attaquerait aussi, ça la calmerait...

Son épée toujours en main, il continua d'avancer en direction de l'inconnu. Il ne savait pas quoi faire, cet homme les retardait et ils auraient peut-être plus d'autres chances de vaincre l'ennemi d'Alena. Ses yeux commencaient peu à peu à s'habituer à l'obscurité qui regnait sur Nosville. Il sentit tout à coup une étrange sensation de vide et de solitude. Il regarda partout autour de lui mais il ne trouva pas Alena. Ah si, elle s'était juste éloigné de lui. Lorsqu'il la vit, il s'imaginait quel supplice elle devait subir. Son pire ennemis ne devrait pas tardé à arrivé et un inconnu les retarder. Il aurait volontier dit à Alena de partir pendant qu'il resterai ici à s'occuper de cet inconnu mais il en été incapable. Il avait peur que quelque chose arrive à la mage et puis, si il n'était pas capable de s'occuper de lui, la mage aurait deux ennemis à combattre en même temps.

Le temps passait et le vent soufflait, amenant avec lui une legère vague de froid. Il ferma les yeux et pensa à son père. Qu'aurait-il fait à sa place ? Aurion le savait, il aurait foncé sur son ennemis en utilisant toujours cette réplique "
Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu". Il crut entandre la voix de son propre père , comme si il le poussait à attaquer. Il prit donc une décision, rapidement mais silencieusement, il arriva près de son adversaire. Une fois à sa hauteur il se prepara à frapper lorsque la mage parla d'une voix froide, très éloigné de la sienne. Trop tard, le jeune escrimeur savait qu'il avait touché quelque chose mais il ne saurait dire quoi. Après avoir asséné ce coup, il recula et attendit, après tout, ce serait dommage de le tuer alors qu'il allait répondre à la mage. Toujours sur ses gardes, il attendit, soit une réponse aux questions de la mage soit une contre-attaque...

L'homme continua de s'avancer son épée à la main alors que la femme s'écarta de lui... Darkraito resta sur place le sabre levé attendant une quelquonque suite qui arrive extremement vite. L'homme qui continuait à avancer lentement se jetta sur lui fendant l'air de son épée , Darkraito reussi à parer le coup qui était d'une force assez brute. L'épée de l'homme éclata une caisse qui se trouvait juste a coter de lui alors qu'une voix assez lointaine se fit entendre et que Darkraito allait placer une riposte meurtriere arretant son sabre sur la gorge de son assaillant.

On a autre chose à faire que de faire mumuse dans l'obscurité. Déclinez votre identité et la raison de votre présence ici, ou nous attaquons. Et vous n'êtes pas avantagé...

L'homme recula attendant la réponse de Darkraito qui avait le choix entre 3 possibilitées: -se battre
-fuir
- répondre aux questions

Meme si ça lui déplaisait, la solution la plus inteligente et qui pouvait se reveler la moins dangeureuse était quand même de répondre.

Je suis Darkraito ex-Phoenix damnes ,la raison de ma présence ici ne vous concerne pas.

Tortionnaire Nombre de messages : 711 Date d'inscription : 13/06/2008

Les questions d'Alena et l'attaque d'Aurion avaient été simultanées, comme si, sans communiquer, ils avaient tous les deux conscience qu'il fallait agir rapidement. Le coup porté par Aurion avait fait un bruit sourd, mais aucune exclamation de douleur n'avait retenti dans la nuit, aussi Alena supposa que leur adversaire avait habillement esquivé l'attaque. Et toujours, cet agacement, cette sensation que le temps filait, que son vieil ennemi grignotait chaque seconde pour ruiner leur plan.
L'inconnu avait riposté, mais Aurion s'était reculé, se mettant hors de portée. Dans l'état où elle était, elle aurait déchainé sa colère sur ce mystérieux individu s'il avait blessé Aurion. Et bientôt, l'individu ne fut plus si mystérieux que ça. Elle masqua, grandement aidée par l'obscurité, l'étonnement que suscitait la découverte de son identité.

Darkraito... Damné... et pourquoi ça ? Tu es parti de ton plein gré ...
Elle haussa les épaules, agacée. De toutes façons, ce n'était ni le lieu, ni le moment de revenir là dessus. Elle ne se soucia pas de savoir s'il reconnaissait sa voix. Elle se contenta de lui dire :
Bref... On est assez pressés, là, alors on se battra une autre fois, si tu y tiens. Je suppose que tu ne nous diras pas ce que tu fais là... mais si tu es avec lui, tu es notre ennemi, ancien PhoeniX ou pas. Et je n'hésiterais pas une seule seconde à te traiter comme tel.

Sans quitter des yeux la silhouette qu'elle discernait de mieux en mieux, elle recula de trois pas. Ils avaient perdu assez de temps, et ils devaient se dépêcher de rejoindre la maison de l'alchimiste. S'ils devaient rater son vieil ennemi à cause de discussion mondaine, elle reviendrait l'étrangler de ses propres mains.

Il attendait une réponse de son adversaire, toujours sur ses gardes. La silhouette qu'il commençait à voir plus distinctement ne semblait pas être touché par l'attaque du jeune escrimeur. Plus tard, une voix familière répondit donc à Alena. C'était Darkraito, ce bon vieux Darkraito.
Le soulagement et l'étonnement du jeune escrimeur lui fit perdre, pendant un moment, la raison pour laquelle lui et Alena étaient de sortis. Il rangea son épée dans son fourreau et s'avança vers son ancien adversaire.

Hey Darkraito, c'est moi Aurion. Désolé pour la petite attaque de tout à l'heure mais je t'avais pas reconnu dans l'obscurité. Sinon tu fais quoi dehors si tard ?

Il aurait aimé parlé du bon vieux temps et connaitre la raison de la présence de son ami ici mais la voix d'Alena le ramena à la réalitée.
Aurion ressentit toute la colère de la mage dans ses quelques paroles. Il ne savait pas quelle heure il était, ni même si leur ennemis était déjà sur les lieux. Aussi, sans vraiment prendre le temps d'écouter les réponses de Darkraito, il commenca à s'éloigner de lui. Il vit Alena reculer et compris donc qu'ils avaient déjà perdu trop de temps. Sans un mot, il rejoingnit la mage. Il la regarda et tenta un sourire, puis il dit d'une voix basse:

Désolé pour l'attente mais maintenant, on peut y aller.

Il tourna le dos de la jeune mage et commenca à s'avancer vers chez Malcolm...

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